En clin d’œil à mon épouse, qui estime que je devrais relire et mettre en pratique cet article, je confie à votre prière la force nécessaire aux hommes-adorateurs pour vivre cette minute… et particulièrement pour moi !
La minute héroïque, elle a lieu chaque jour, c’est précisément l’heure de notre réveil. Il est si facile, je dirai même tentant, de prolonger cette minute… mais alors de la perdre ! José-Maria Escriva écrivait au sujet de cette minute :
La minute héroïque : C’est l’heure précise de te lever. Sans hésitation : une pensée surnaturelle et… debout !
La minute héroïque : tu as là une mortification qui renforce ta volonté et n’affaiblit pas ta nature.
Mortification, le mot n’est guère à la mode, il se pourrait même que quelques sympathiques personnes me rappellent qu’on n’en parle plus depuis Vatican II. Jetons donc un œil au Catéchisme de l’Eglise Catholique :
» Le chemin de la perfection passe par la Croix. Il n’y a pas de sainteté sans renoncement et sans combat spirituel. Le progrès spirituel implique l’ascèse et la mortification qui conduisent graduellement à vivre dans la paix et la joie des Béatitudes « . (n. 2015)
D’ailleurs Paul VI affirmait à ce propos dans la Constitution Apostolique Paenitemini du 17 février 1966 :
» La vraie pénitence ne peut être séparée de l’ascétisme physique. La nécessité de mortifier la chair est manifeste si nous considérons la fragilité de notre nature dans laquelle, depuis le péché d’Adam, la chair et l’esprit ont des désirs opposés. Cet exercice de mortification corporelle – très éloigné de toute forme de stoïcisme – n’implique pas une condamnation de la chair que le Fils de Dieu a daigné nous donner. Au contraire, la mortification vise à la libération de l’homme, qui souvent, à cause de sa concupiscence, se trouve comme enchaîné par la partie sensible de son être « .
Nous voyons bien maintenant combien la mortification, cette mort au vieil homme, à l’homme paresseux en nous qui ne veut pas avancer, qui ne veut pas grandir, conduit à une libération, condition sine qua non d’une vie à la recherche de la paix et de la béatitude.
Revenons donc brièvement à cette minute héroïque, qui est aussi évoquée par le cardinal J. H. Newman :
“Si vous me demandez ce qu’il vous faire pour être parfait, je dirai d’abord: ne restez pas au lit au-delà du temps fixé pour le lever ; donnez vos premières pensées à Dieu ; faites une bonne visite au Saint-Sacrement ; dites dévotement l’Angélus; mangez et buvez pour la gloire de Dieu ; récitez bien le chapelet ; soyez recueilli; chassez les mauvaises pensées ; faites pieusement votre méditation du soir ; examinez chaque jour votre conscience ; couchez-vous à l’heure fixée, et vous voilà déjà parfait.”
Si vous, comme moi, avez des difficultés à vivre l’ascèse de la minute héroïque, tentons ensemble, pour suivre Jésus Christ sur le chemin de perfection qu’il a tracé pour nous, de vivre une autre minute héroïque : celle du coucher à l’heure fixée proposée par le cardinal Neuman. N’oubliant pas que les actes d’héroïsme ne sont possibles qu’avec la grâce, implorons Dieu pour qu’Il nous permette de vivre ces deux minutes héroïques… toujours ad majorem Dei Gloriam !
hop debout!!Et dès demain s’il te plait!
Depuis quand les épouses des rédacteurs ont le droit d’aller sur le site des hommes adorateurs ? 😉