Spéciale dédicace à mon beau-père, grand amateur de rugby, et au RCT, notre grand club varois !
Août 1995, l’International Board, sous la pression de l’hémisphère Sud, gomme de ses statuts toute référence alors obligatoire à l’amateurisme : le rugby devient alors un sport professionnel. Depuis, la gestion du rugby est orientée par des structures capitalistes afin d’accroître ses ressources et profits, ce qui peut transformer un joueur un acteur au service d’une vente de spectacle.
Alors le rugby… , c’est fini ? NON ! Il ne devient corrompu que lorsqu’il devient une fin en soit, l’objet d’un culte de dieux du stade ou de l’argent qui en découle, mais il est empreint d’éternité dès qu’il est le moyen de devenir meilleur, en tant que rugbyman comme en tant que spectateur attentif aux valeurs des joueurs.
Nous pourrons par la suite développer différentes vertus que porte ce sport, mais aujourd’hui nous évoquerons le rugby comme une école de combat et d’esprit de sacrifice. Comment ne pas avoir à l’esprit, avec cette thématique du combat, Jean-Pierre Rives lors du match France-Galles du Tournoi des V Nations en 1983, maculé du sang de Blanco. Jean-Pierre Rive a toujours été remarqué par ses valeurs, celle du combat notamment, allant jusqu’au bout de lui-même, c’est à dire se dépassant et surtout s’oubliant, pour la victoire. Les photos issues de ce match sont de belles illustrations de sa carrière.
C’est bien là l’essence du rugby :
- combattre en se dépassant,
- se dépasser en s’oubliant,
- s’oublier en se sacrifiant,
- se sacrifier et devenir soi-même.
Combattre en se dépassant
Le combat n’est jamais facile. Tout le monde s’accorde à dire qu’il nécessite le dépassement. C’est bien là que le combat le plus rude apparait : le combat contre soi-même en vue du dépassement. Lorenzo Scupoli, insistait : « C’est la guerre plus rude, attendu qu’en se combattant soi-même on trouve en soi-même un adversaire« . C’est bien là le moyen d’avoir un tampon efficace et viril : avoir le raffut ciblé… sur soi-même !
Se dépasser en s’oubliant
Cela peut paraître étonnant, mais pour combattre efficacement il est indispensable de s’oublier, afin d’avoir sa volonté ciblée sur l’objectif. Le savoir et le mettre en pratique nécessitent l’usage de deux facultés de l’âme : L’Intelligence et la Volonté. Mais si nous pouvons être capable de nous oublier profondément, courageusement, l’exercice ne peut se limiter qu’à une seule partie de notre être, mais doit également toucher notre âme par le combat spirituel. Comment imaginer se battre farouchement en étant un demi-combattant ?
S’oublier en se sacrifiant
C’est bien là qu’arrive la notion de sacrifice, si évidente en rugby. Elle est pourtant à l’esprit de tout le monde lorsqu’on voit des demis de mêlée se jeter dans les jambes d’un Chabal ou d’un Lomu en pleine puissance pour les bloquer. Le sacrifice est une folie mais une nécessité pour la victoire. C’est une folie, car on n’a pas envie d’avoir mal, mais la douleur du sacrifice s’offre souvent à nous dans un match. C’est peut-être que pense Walter Spanghero lorsqu’il affirme : « Un match qui ne fait pas mal est un match raté« .
Nous parlons de sacrifice ? Qu’on ait la foi ou pas, l’image de Jésus-Christ s’impose, avec son corps déchiré par les coups de fouet, sa tête inondée de sang et transpercée par les épines. Pourquoi a-t-il vécu cela ? « Cependant, ce sont nos souffrances qu’il a portées, C’est de nos douleurs qu’il s’est chargé ; (…) Et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris. » (Esaïe 53, 4). Ce sacrifice est bien actuel, il le revit à chaque messe pour nous, et il nous y attend pour nous donner la force de le suivre, de l’imiter en tout, jusqu’au sacrifice.
Se sacrifier et devenir soi-même
Car en s’oubliant, en se sacrifiant, nous devenons nous-même. Par les petits sacrifices qui nous aident à nous libérer de nos passions, de notre confort, de nos pêchés, le Christ nous rend libre de le suivre, libre, de ce fait, de devenir nous-mêmes. Comment devenir nous-même si nous ne connaissons pas notre Dieu, notre Créateur et Père ?
Le rugby peut devenir l‘objet d’un culte, confondant le moyen et le but, asservissant ses fidèles. Mais il peut et doit surtout nous donner la force d’être des hommes libres, nous donnant la bonne habitude (c’est ce qu’on appelle une vertu) de combattre le bon combat, celui qui nous tend vers notre Sauveur, le Christ.
Mais n’oublions pas que ce combat nécessite que nous soyons de vrais hommes : si on veut le vivre de tout notre être, il ne peut se vivre sans la grâce de Dieu, qui nous délivre dans ses Sacrements, afin que notre volonté soit illuminée, se meuve et soit fortifiée, pour faire le bien et éviter le mal.
Battons-nous farouchement, ne soyons pas des demi-combattants !
Buenas, les escribo para saber de que manera me puedo comunicar con Uds., ya que soy de Argentina, Mendoza; y en nuestra Parroquia Santa Bernardita, funciona una Capilla de Adoración, hace ya 4 años; y sería bueno que me mandaran material para motivar que más hombres hagan horas de Adoración al Santísimo Sacramento.
Desde ya muchas gracias.
Francisco José Mobilia